Empathie et sympathie: une méthode qui aime les enfants
Empathie et sympathie: une méthode qui aime les enfants
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Pour que les enfants aiment une méthode, il faut que cette méthode les "aime", c'est-à-dire les comprenne, les prenne comme ils sont.
Il suffit d'un peu de psychologie.
La méthode Lulu repose sur un principe simple : il faut se mettre à la place de l’enfant qui découvre sa langue à l’écrit avec étonnement, tant ce code écrit est éloigné de la pratique orale. Il découvre une complication dont il n’avait pas idée. C’est pourquoi il faut se mettre à sa place, par une véritable " empathie " ; regardons cette langue écrite avec des yeux neufs, comme si on n’avait jamais fait auparavant, nous adultes, de grammaire ni d’histoire de la langue. " Déformatons-nous " pour retrouver une sorte d’ingénuité.
La langue écrite est comme un spectacle qu’il faut redécouvrir avec un regard d’enfant, en ignorant l’existence même des coulisses. C’est ainsi qu’ont surgi, dans l’esprit de l’auteure, les images et les trucs qu’on pourrait dire " de scène " qui caractérisent cette méthode. L’enfant n’a d’yeux que pour le spectacle, il en capte les images et les sons ; il aura tout le temps plus tard de visiter les coulisses, et d’ailleurs ça ne l’intéresse pas pour le moment. Inutile donc de faire des analyses et de donner trop d’explications : faisons du spectacle, c’est ce qu’il y a de plus efficace.
C’est en se rapprochant au maximum de l’enfant, en rentrant le plus possible dans sa psychologie, en retrouvant aussi ses propres souvenirs, ses sensations de petit(e) élève, que le bon pédagogue parvient à l'équilibre entre " évidence " et " connaissance ". Et surtout, il le fait par " sympathie ", au sens propre du terme : c’est-à-dire le fait de " se sentir comme " les enfants, de " ressentir " leurs émotions, leurs appréhensions devant la complexité ou l’étrangeté du code, comme leurs joies d’accéder à l’écrit, de devenir autonomes, bref de grandir. " Sympathie "… Osera-t-on le mot " amour " ? Pourquoi pas…